Encore plus de monde contre la loi « Sécurité Globale »

Crédit : NPA Poitiers-Vienne

À Poitiers, nous étions plus de 2000 ce samedi 28 novembre à manifester pour la seconde fois contre la loi « Sécurité Globale ». La jeunesse était bien présente dans la rue et déterminée à se mobiliser pour un futur sans police et sans racisme.

Alors que le projet de loi « Sécurité Globale » a été adoptée par une Assemblée Nationale de la honte* et que nous avons été témoins de deux nouveaux cas de violences policières (chasse violente aux migrants lundi soir, place de la République à Paris, et passage à tabac d’un homme par plusieurs policiers pour ne pas avoir porté de masque dans la rue en raison de sa couleur de peau), un nouvel appel unitaire invitait les habitant-es de Poitiers et des environs à se mobiliser samedi 28 novembre contre une loi inacceptable et un gouvernement toujours plus violent et autoritaire.

*Dans la Vienne, Françoise Ballet-Blu a voté pour, Sacha Houlié et Nicolas Turquois se sont abstenus et Jean-Michel Clément a voté contre.

Sans surprise, nous étions encore plus nombreux que la semaine dernière à nous rassembler devant la mairie de Poitiers : plus de 2000 personnes issues d’associations et collectifs (LDH, Amnesty, DNSI, Attac, XR, Greenpeace, …), de syndicats (CGT, CNT, Solidaires) et d’organisations politiques (UCL, NPA, PCF, JC, EELV, POI, LO, …). Quelques dizaines de Gilets Jaunes étaient également présent-es, comme la semaine dernière, signe que ce mouvement de contestation a survécu malgré la répression acharnée de la police. Et puis des jeunes, beaucoup de jeunes.

Crédit : NPA Poitiers-Vienne

Après plusieurs prises de paroles, le cortège, mené par les associations et organisations syndicales, s’est engouffré dans les rues du centre-ville pour un parcours déclaré en préfecture : rue des Grandes écoles, place Lepetit, église Notre-Dame puis retour place d’armes par la rue Oudin.

Revenu-es devant la mairie, alors que la queue de la manifestation n’avait pas encore terminé son parcours initial, un second cortège, plus jeune et plus dynamique, s’est rapidement formé et est reparti dans les rues au son des slogans « Police partout, justice nulle part » et « La police fait son travail, ça crève les yeux ». Il était clair que nous n’allions pas nous contenter d’une simple promenade le long d’un parcours balisé alors que le pays est en train de dériver doucement mais sûrement vers un État fasciste. Le message doit être clair : nous ne nous laisserons pas faire !

Grosse ambiance devant le commissariat de Poitiers. (Crédit : NPA Poitiers-Vienne)

Ce sont donc plusieurs centaines de personnes qui ont bruyamment défilé devant le commissariat puis dans les rues du centre avant de revenir place de la mairie, devant les yeux étonnés des manifestant-es qui étaient resté-es sur place à la fin du premier parcours et n’avaient pas vu partir le second cortège. Toujours déterminé-es à crier notre colère, nous sommes reparti-es dans les rues pour une heure de manifestation supplémentaire. Après un face à face tendu devant des gendarmes bloquant l’accès à la préfecture, le cortège a fait demi-tour pour s’éloigner des gaz lacrymogènes lancés pour faire reculer la foule. Derrière nous, nous avons vu les policiers de la BAC s’équiper tranquillement de leurs lunettes et casques tandis que quelques policiers en armure se placer en travers de la route une rue plus loin (nasse ? pas nasse ?). Finalement, le cortège a pu revenir dans le centre-ville sans encombre pour terminer un dernier tour tout en criant des slogans anti-capitalistes et antifascistes.

Crédit : E. Coupaye (NR)

Tandis que certain-es ont commencé-es leurs courses de Noël dans les magasins rouverts, d’autres ont préféré battre le pavé pour sauver leur avenir et dire non à un État fasciste.

Nous exigeons l’abandon pur et simple de la loi « Sécurité Globale », ainsi que de la loi contre le séparatisme !

Nous revendiquons également la dissolution de la BAC et des BRAV-M et le désarmement de la police. Ce n’est pas par la répression et la violence qu’on apaise une société qui a soif de justice sociale, c’est par des investissements massifs dans les services publics, notamment dans le secteur de la santé et du social.


Plus de photos sur le site du NPA Poitiers-Vienne et la page Poitiers indigné-e-s.

Dans la presse locale :

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