Une mobilisation historique
Depuis le début de l’année, un mouvement national des enseignant·e·s du 1er et 2nd degré s’est construit pour s’opposer au projet de réforme mené par le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer. Plusieurs journées de grèves, de manifestations, de blocages d’établissements et d’actions diverses n’ont pas suffit pour que le ministre sorte de sa posture autoritaire et méprisante, poussant les enseignant·e·s à recourir à des actions toujours plus radicales pour se faire entendre. Après la grève de la surveillance des épreuves du Bac et du brevet, c’est maintenant la rétention des notes qui est à l’ordre du jour : un tabou a été levé ! Nationalement, c’est plus de 120 000 notes qui n’ont pas encore été remontées par les correctrices et les correcteurs en lutte. Alors que les résultats du bac doivent être publiés vendredi 5 juillet, Blanquer est contraint d’annoncer qu’il y a un « petit risque » que certains candidats n’aient pas leurs notes ce jour-là.
Blanquer : le mensonge comme art de vivre
Pour éteindre la contestation, le ministre et l’administration ne ménagent pas leurs efforts pour faire pression sur les enseignant·e·s en lutte. Les menaces sont souvent illégales et inapplicables. Il ne s’agit que de bluff pour faire craquer les grévistes. Exemple : un correcteur qui ne rendrait pas les notes en temps et en heure serait considéré comme gréviste depuis le jour où il a récupéré ses copies. C’est faux ! SUD Éducation met les choses au point sur cette question :
« Les retraits de salaire ne peuvent intervenir qu’à compter du jour où l’administration est en position de constater un retard dans la saisie des notes ou du rendu des copies (circulaire du 4 juillet 1961), un retrait rétroactif remontant à la récupération des copies serait donc illégal. »
A Poitiers et dans la Vienne, la mobilisation continue
Dans la Vienne, le mouvement n’est pas en reste et de nombreux établissements connaissent une mobilisation sans précédent. De nombreuses actions et assemblées générales ont eu lieu (voir ici, là et là). Récemment, une caisse de grève a été mis en place pour soutenir les grévistes et les aider à tenir financièrement (contact : caissedegreve86@gmail.com). Mais une autre façon de les soutenir est de parler de cette lutte autour de vous, d’affirmer publiquement un soutien pour aider à faire pression sur le gouvernement. Les enseignant·e·s ne luttent pas pour seulement pour eux, ils luttent surtout et avant tout pour les élèves, pour une éducation de qualité et émancipatrice. Blanquer, comme ses prédécesseurs, n’ont qu’une idée en tête : transformer l’école en entreprise. Les enseignant·e·s disent NON, les parents d’élèves disent NON, les élèves disent NON !
Soutien aux grévistes ! Non à la réforme Blanquer !