Depuis la mobilisation massive de samedi dernier (lire notre compte-rendu), nous avons été témoins de deux nouveaux épisodes de violences policières.
Lundi dernier, les forces de l’ordre ont violemment évacué la place de la République à Paris suite à l’installation de nombreuses tentes de migrant-es qui étaient à la rue depuis l’évacuation d’un camp, la semaine précédente, en Seine-Saint-Denis. Cette occupation de la place avait pour but de protester contre cette évacuation et le mauvais traitement des migrant-es. Comme à son habitude, le préfet Lallement, sous les ordres du ministre Darmanin, a répondu par la violence à cette occupation et ce sont coups de pieds, de matraques et des insultes qu’ont reçu les migrant-es, les militant-es et les journalistes qui étaient sur place. Le lendemain, le ministre de l’intérieur feignait la stupeur face à ce déchaînement de violence.
Et puis il y a eu ces vidéos (les fameuses vidéos que Darmanin veut voir disparaître) qui ont montré le passage à tabac d’un homme noir à Paris au motif qu’il ne portait pas de masque. À nouveau, nous avons assisté à une déchaînement de violence et d’insultes racistes.
Alors qu’une mobilisation massive a pris forme contre le projet de loi « Sécurité Globale », ces deux événements nous rappellent à quel point il est indispensable, vitale, de pouvoir filmer les interventions de la police : ces vidéos sauvent des vies ! Nous ne pouvons pas laisser passer cette loi. Au-delà de cet article 24 qui vise à couvrir les violences et les crimes policiers, cette loi nous fait plonger encore davantage dans un État policier et de la surveillance, avec l’utilisation de drones et la privatisation du secteur de la sécurité.
Nous devons poursuivre la mobilisation contre cette loi !
Alors soyons nombreux samedi 28 novembre à 15h devant la mairie de Poitiers pour en finir avec la police, avec ce gouvernement proto-fasciste et tout simplement avec l’État.
Face à tout cela, nous n’avons qu’une solution : une révolution sociale et libertaire !